« Si j'met mes idées sur papier, ptètre que j'y verrai plus clair, non ?! Ne le crois_tu pas ?! Peut_être que le manque de communication pourrait se combler par l'écriture ?! Je ne pense pas . . . Ca s'fait toujours à deux minimum, d'la communication. Toute seule avec moi_même, ça ne donnera rien, car mes propos ne tomberont dans l'oreille de personne. Et c'est bien dommage. Ou pas. Peut_être ne sont_ils pas faits pour être entendus, alors autant se taire. Ne plus rien dire. Passons . . .
« Le fait est qu'il y a comme un manque. Un manque de présence de la part de certaines personnes, peut_être. Sans doute, oui. Mais autre chose encore. Ce n'est pas un manque unique. C'est un ensemble de choses qui ne sont pas là ou qui ne le sont plus. Un ensemble de manque. C'est mauvais signe. Mais ça passera. Il faut juste du temps. Ou peut_être plus que ça. Oui sans doute. Beaucoup plus, même. Pour aller mieux, pour combler le manque, il faut beaucoup de temps. ainsi que de la tendresse, de la présence, de la communication. Un peu de doute, sinon ce n'est pas drôle. Et puis il faut des temps morts, des moments où l'on parle avec soi_même, des moments où on ne pense plus à rien aussi . . .
« Et puis après ?! Le manque s'estompe sans qu'on s'en aperçoive. Soit on oublie petit à petit, parce que ça s'en va dans un coin de notre tête et que ça s'en va parce qu'on y pense plus. Soit on y pense toujours mais le manque prend une toute autre forme, parce qu'on prend du recul et qu'on le voit différemment. Et parfois, ça ne s'estompe pas vraiment. Ca reste comme une petite boule de nostalgie dans un coin de nos pensées, dans un morceau de notre coeur, dans une petite parcelle de notre corps. Ou même dans des mots, dans un regard, dans une scène de film, dans quelque chose qui attire notre attention alors que ça ne devrait pas . . . En fait, le manque passe dans tout et dans rien. Surtout dans des tout petits riens.
« Et puis d'abord, d'où il vient ce manque ?! C'est une bonne question. Il vient d'une fausse joie, d'un stress ardent, d'une mort qu'on ne voulait pas vraiment, d'une idée qu'on se faisait de l'avenir . . . Oui, ce doit être ça. C'est comme s'il y avait une incompréhension, un retour dans l'enfance pour se protéger de ce qu'on préfèrerait ne pas accepter . . . Alors on s'enferme parce qu'on fait semblant d'aller bien pour que les gens ne posent pas de question. Et lorsqu'on a un petit moment d'abscence, on met ça sur le compte de la fatigue. Et ça marche, puisque de doute façon, on ne dort plus pendant les nuits et qu'on est marqué par une perte de moral et une perte de sommeil. Et rien ne va plus . . . On fait comme si la terre tournait encore alors que pour nous, elle s'est arrêtée. Y'a tout qui s'écroule autour de nous. Du moins, c'est l'impression qu'on a. On va faire les gens juste parce qu'il faut toujours faire bonne impression. On se donne une contenance pour se mentir à soi_même et cacher le vrai aux autres. Un mensonge qui fait du bien, parfois, ça vaut mieux qu'une vérité qui fait mal. Mais il faut savoir reconnaître les bonnes circonstances . . . sinon tout tombe à l'eau.
« Et après?! Après, plus rien. On sombre, on a le regard vide, on a plus le coeur à rien. La seule chose qu'on veut, c'est de l'Amour. De l'affection, de la tendresse, une présence physique. Il faut retrouver ce qu'on a perdu. Parce qu'en y songeant, c'est une petite part denous qu'on nous a enlevée . . . un petit bout de notre coeur, un petit peu de nos envies, un petit rien de nos sourires. On n'en peut plus, on ne veut plus. Plus de motivation, plus d'envie.
« Plus d'envie ?! Si, quelques unes encore. Mais ce n'est pas grand chose. Ce ne sont que des choses qui nous aident à tenir. Et que sont ces choses ?! Son sourire,  leurs mains tendues, leur aide précieuse, sa présence à tout moments, ses bras grands ouverts, ses mots réconfortants, l'idée que je ne suis pas toute seule en réalité, son amour, ses baiser, leurs promesses que ça s'arrangera, ses idées d'avenir, le cinéma en sa* compagnie, les histoires merveilleuses et celles un peu moins belles, ses caresses, leur amitié sans nom, les petits riens du quotidien, leurs messages rassurants, les mots crus qui font mal mais qui remettent les idées en place, tout son lui . . . enfin, tout un tas de petites choses dites INSIGNIFIANTES . . .
»